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alone in the Dead
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alone in the Dead
4 mars 2007

“On fait pas d’omelette sans casser des oeufs”...

 

 

 (...)

Nous venions d’assister à un événement soudain. Une jeune femme était en moto et venait de pénétrer dans cette aire d’autoroute. Elle percuta quelque chose et fut projetée aux pieds d’un groupe de morts-vivants affamés par cette belle pièce de viande.

Celle- ci avait encore l’air sonnée. Son casque s’était brisé lors de sa chute.

Nous entendions toujours un bruit de moteur malgré le fait que la moto avec laquelle elle avait chuté est calée.

Will me regarda, impuissant, l’air de dire : « on ne va pas rester là sans rien faire ?… ».

La fille était affolée, bien qu’encore sous le choc. Elle se tenait le bras tout en se relevant tant bien que mal. Le groupe de zombies s’approchait inexorablement d’elle. Paradoxalement, la fille regardait les zombies mais aussi par de brefs coups d’œil, elle tournait la tête dans la direction d’où elle venait. Elle tenait à peine sur ses jambes. Il fallait agir.

Je ne la distinguais plus bien. Je fis donc part de mon plan à Will. Celui-ci était des plus simple : les morts-vivants étaient pour la plupart attirés par elle. Il suffisait de les détourner de leur intention première (ce dont j’allais me charger) et pendant ce temps là, il fallait aller chercher la fille et la ramener dans la cafet’ au chaud (ca c’était le boulot de Will). Malgré son épaule démise, je savais que Will y arriverait.

Nous fîmes donc le tour par derrière, comme je le pensais les zombies étaient partis, attirés par ce repas qui les attendaient. Je sortis mon pistolet, et mis les pieds dehors.

La fille, toujours sous le choc, tentait plus ou moins de repousser ses assaillants au ralenti avec un morceau restant de son casque. Ses coups étaient imprécis et voués à l’échec, mais ils suffisaient pour l’instant à maintenir les cadavres à distance raisonnable.

«  Will, tu es prêt ?… Je sais que tu as mal à l’épaule mais on doit tenter quelque chose pour cette pauvre fille, dis-je en me tournant vers Will.

Comme à l’accoutumée sa réponse était en accord avec ma proposition. Après tout, on disait que les vrais héros se révélaient qu’à l’approche du danger. Peut être que nous avions un rôle à jouer au milieu de tout cela ?

Un dernier regard à Will et j’y allais.

La plupart des « cadavres » nous avaient délaissés au profit de cette arrivée de viande fraîche. Leurs râles plaintifs avaient disparu et étaient remplacés par des plaintes vocales plus marquées. La fille semblait au bord de la panique mais elle arrivait pour l’instant à repousser les invitations des affables morts-vivants.

Je me rapprochais un peu plus, pris mon pétard en main et visait les premiers zombies qui s’approchaient de la fille. J’allais commencer ma diversion. Mais pourtant, ce fut autre chose qui attira les âmes en peine.

Une autre moto venait de surgir et deux individus étaient dessus. Je crois qu’ils furent un peu surpris par la masse de zombies qui était présente pour les accueillir. Le premier avait l’air d’être un bon pilote car il ne se laissa pas avoir par son freinage réflexe brutal. Le deuxième avait une faux entre les mains, vous savez celles que l’on trouve dans les campagnes qui servaient autrefois à couper les hautes herbes. Sans aucun doute, ils étaient là pour la fille, d’ailleurs le premier la repéra (sans trop de mal) et la désigna à son passager qui déplia un objet qu’il avait il y a quelques instants sur le dos. Il s’agissait d’une laisse télescopique comme celles que l’on utilise pour attraper les chiens dangereux dans la police.

La fille semblait prise de panique en apercevant les deux hommes. Elle avait presque autant l’air d’avoir peur d’eux que des morts qui tentaient de la dévorer.

Toujours est-il que le motard accéléra, et se mit à foncer sur elle tandis que son passager préparait la « laisse » avec l’intention clairement exprimée de la capturer sur leur passage.

Il fallait que je fasse quelque chose. Ces deux hommes n’avaient pas l’air d’avoir des intentions bénéfiques à l’encontre de la jeune femme. Je pris mon tonfa et fonça vers l’attroupement de zombies qui paraissait hésiter entre la fille et les deux autres sources de nourritures. Je n’eus pas trop de mal à passer au milieu des cadavres en les écartant à coups de tonfa assénés dans le creux du genoux. Les morts-vivants n’avaient même pas l’air de se rendre compte que j’étais là. La moto se rapprochait, je plongeais vers la jeune femme qui semblait comme paralysée. Je fus un poil court mais je réussis tout de même à la plaquer au sol à temps pour que le « collet » ne la prenne pas. Par contre, alors que la moto poursuivait sa route, nous nous retrouvions l’un sur l’autre au milieu des morts qui semblaient décidés de nous déguster comme hors-d’œuvre de leur festin.

Tant bien que mal, j’essayais de maîtriser la demoiselle. « … ça va… ça va… je ne suis pas l’un d’entre eux… Je viens vous aider… », seulement le problème était que je commençais à devoir faire face à tous les zombies du coin qui avaient eu le temps de se regrouper attirés, pour ceux qui ne l’étaient pas encore, par l’agitation qui se produisait devant eux.

Pendant ce temps, je distinguais la moto qui faisait demi-tour et se préparait sûrement à un deuxième passage. Notre situation s’annonçait mal barrée.

Et puis comme la cavalerie dans les vieux westerns de John Wayne, quelque chose a brutalement projeter les zombies qui étaient devant nous quelques mètres plus loin, nous ouvrant ainsi une voie pour rejoindre la cafétéria. Il s'agissait de Will qui avait sorti l'une des grandes tables a roulette de la caféréria et l'avait poussé malgré son épaule démise jusqu'a nous. Pour une fois, j'avais vraiment l'impression d'etre le héros d'un film de zombies, mais de ceux où les héros gagnent à la fin.

Grâce à mon ami, nous pouvions nous retrancher vers la cafétéria, notre source de sécurité. Le probleme était que nos deux amis à moto ne l'entendait pas de cette oreille et avaient décidé de nous charger avec la faux cette fois.

"Will, prends la fille avec toi et rentre!!..." La fille était dans un état de choc, elle suivait tant bien que mal notre course éffrénée. Will me jeta un regard mais il compris quand je mis mon tonfa en position de défense et ne dis rien, s'occupant de sauver notre jeune ami des affamés qui se regroupaient dèja, et des deux motards qui lui en voulait pour je ne sais quelle raison.

Toujours est il que les motards étaient déja sur moi, et je reussi tant bien que mal à esquiver. Celui qui avait la faux dans les mains avait bel et bien essayer de me tuer. Et maintenant ils se dirigaient tout droit  vers la fille et mon ami qui étaient un peu plus loin.

C'est dans ces moments là que le stress est soit un facteur positif, soit un facteur négatif. Mais je crois que j'avais été touché par la grâce à ce moment là. Je me vis comme dans un rêve au ralenti. Je sortis mon calibre, me mis à genoux, en position de tir visé et tranquillement je visais le dos de celui qui tenait la faux.

Vous me croirez si vous voulez mais comme dans les films, je fis mouche deux fois. Will se retourna et vit la moto qui faisait une embardée avec celui que j'avais touché qui roulait au sol en ayant laché sa faux et le conducteur qui était en panique parce qu'il voyait arriver sa chute sans rien pouvoir faire. Will pu finir sa course avec la jeune fille jusqu'à la porte salvatrice de la cafétéria. Les zombies alentours s'étaient déja précipités (si l'on peut dire ça) sur celui que j'avais touché et qui tenter tant bien que mal de bouger pour éloigner la mort lente qui lui tombait dessus. Quand à l'autre, il se retrouvait encerclé. Il avait fait une glissade qui l'avait déboussolé et les zombies avaient eu le temps de se mettre tout autour de lui.

Quand à moi, je les avais oublié et pourtant ils étaient également "amoureux" de moi et voulaient à leur tour m'embrasser....

J'étais dans un beau pétrin, tiens...


(...)

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